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J’ai tout le temps faim et je ne pense qu’à ça : manger !

30/04/2019
Eatcool Blog Manger

« J’ai tout le temps faim”
“Ça me pèse, j’ai tout le temps faim” est une des phrases récurrentes qui vient de la bouche de mes clients en premier rdv bilan
J’en ai marre ! Je ne pense qu’à ça : manger !

Pourquoi cette sensation de faim me tiraille-t-elle en permanence ?
– En vérité, je vous l’affirme, vous n’avez pas tout le temps faim !
– Les envies de manger ne sont pas de la vraie faim !
– N’auriez-vous pas alors faim d’autre chose que de nourriture ?

La vraie faim
Aujourd’hui, je vais vous dire pourquoi vous avez tout le temps faim. Alors la première chose que je tiens à vous dire c’est que vous n’avez pas tout le temps vraiment faim. Il est vrai qu’à certains moments vous avez effectivement faim, alors votre corps se manifeste en vous envoyant de vrais signaux de faim. Il vous dit « hé, ho, j’ai les batteries d’énergie qui faiblissent, donc stp, donne-moi du carburant si tu veux que je continue à bien fonctionner ». Avec la vraie faim, chaque cellule de votre corps a alors besoin de calories pour respirer, épurer, bouger, fabriquer de nouvelles cellules, des hormones, des neurotransmetteurs, des globules, des fibres musculaires, des tendons, des os, du sang, de la lymphe. Ce corps a besoin d’énergie nutritionnelle et d’eau pour vivre et quand il est en manque il vous envoie la soif et la vraie faim.

La fausse faim
Après, il y a d’autres moments où effectivement ce n’est pas de la vraie faim qui se manifeste. Ceux sont plutôt des envies de manger qui s’activent pour éviter qu’une émotion ne soit trop forte. Si vous vous concentrez sur ce moment-là où vous avez une envie de manger , et bien oui , vous vous apercevez qu’effectivement il y a comme un vide  ou bien quelque chose qui ne tourne pas rond en vous.

Vous pouvez ressentir de l’ennuis, du stress ou/et de la fatigue. Votre journée a été assez difficile. Vous vous êtes disputé ou bien l’on vous a critiqué, vous avez reçu une mauvaise nouvelle ou encore vous ruminez votre condition de vie. Enfin que sais-je, vous n’êtes pas au top de votre life à ce moment-là. Et ceci va déclencher une envie de manger émotionnelle pour compenser ce mal-être, un peu comme pour le mettre de côté temporairement. Manger est alors une sorte de bulle de plaisir éphémère pour oublier le mal-être, un pansement que l’on colle sur le bobo pour ne plus le voir, pour oublier que ça fait mal, pour revenir dans quelque chose de confortable, d’agréable.

Attention aussi aux déclencheurs
Alors il y a aussi cette envie de craquer qui surgit assez souvent quand on croise un déclencheur. Ce déclencheur qui va nous donner envie de manger sans faim. On a tous vécu ce moment où, au resto, un bon repas terminé et que l’estomac est repu, on se dit : « vraiment pas besoin de dessert, j’suis bien » et là … le serveur présente un méga joli gâteau aux convives de la table voisine, on s’exclame alors en soi « waouh, ça donne trop envie », parfois même on salive. et bien oui tout d’un coup, on a l’impression qu’on a encore faim car tellement il donne envie ce truc qui ressemble au gâteau de mamie d’autrefois. Donc là, je vous dis, attention, ce n’est pas la vraie faim qu’on ressent mais juste une envie, une envie de revivre un moment de bonheur.

Comment fonctionne alors notre cerveau à ce moment-là ? Pourquoi réagit-il spécifiquement à cette vue ou cette odeur de gâteau ? Et bien le cerveau, à la vue, à l’odeur de certains aliments, se souvient d ’un moment de notre vie, enfance ou pas, où il a vécu un évènement hyper agréable, rassurant, où y était associé un aliment tout aussi plaisant. Il en a gardé ainsi un souvenir très plaisant. Et maintenant quand il voit ce souvenir sous la forme de quelque chose qui lui ressemble (ca peut être juste l’image d’un gâteau dans un magazine) et bien il ne peut s’empêcher de vous donner l’envie d’y regouter, vous pouvez voir que parfois vous salivez avant même de succomber.

Par exemple, perso, enfant, lors des fêtes chez ma grand-ma, j’adorais ses petits choux à la crème, en plus je les partageais avec mes cousines et mes cousins, on s’amusait , on était  joyeux, c’était bon , nous, enfant nous étions entourés , rassurés de la présence de notre famille, on était bien . Et bien depuis le chou est devenu mon gâteau doudou que je chérirai toute sa vie. Et dès que j’en aperçois un, j’ai envie de le prendre parce qu’il est signe de bien-être. Sauf qu’au moment où je le vois, je resiste car je suis consciente que 99x/100,  je suis suffisamment nourrie de ma vraie faim . donc comme moi, demandez-vous : ai-je vraiment faim en ce moment pour manger  mon aliment doudou, est-ce utile de craquer entièrement sur ce doudou-là maintenant,  il est peut-être utile de se faire la réflexion, que la vue et l’odeur sont  déjà le top pour se remplir d’une belle sensation de douceur et de réconfort. Que mes valeurs de vie vont au-delà, si je passe à cette action de succomber, ne vais-j pas enclencher un seniment de culpabilité dedès la première boucée ? Que vais-je ne pas respecter en moi comme  valeur, est-il pas mieux de se dire : « après tout ce n’est pas la dernière fois que je le verrai ce doudou. Une autre fois peut-être que je ne serai pas en fin de repas repu et que je pourrais me l’accorder ce doudou ? ON peut aussi se dire l’inverse : « je ne vais pas culpabilser  si je mange cet aliment doudou car je vais le manger en totale conscience, heureuse de me souvenir en même temps de ces moments de pur bonheur passé avec ma famille , ou mes ami , ou mon chéri , ou Je ne sais quoi, je vais manger consciencieusement en me respectant , je grandis , je ne suis plus autant à avoir besoin de leur présence parental et des doudous qui vont avec, je suis autonome, je m’estime et m’aime de plus en plus  ou bien ?

Un conseil, juste après avoir décidé de ne pas succomber au déclencheur de l’envie de manger, prenez 3 secondes pour vous dire : j’ai eu plaisir à regarder le joli gâteau, merci la vie, mais j’ai aussi cette grande fierté à m’être arrêté au stade de le voir sans le gouter.  Je suis heureux justement de ne pas avoir succombé et ne pas m’être laissé enfermé dans la nostalgie du temps passé, j’avance dans mon objectif d’épanouissement personnel, je m’autonomise, pas besoin de mon doudou abusivement désormais pour être heureuse.  parfois je me l’accorde mais plus systématiquement. J’avance . Enfin, ne pensez pas que vous êtes anormal, non, nous avons tous ces envies de manger déclenchées par des souvenirs, nous sommes humains pour autant que je sache ! NO culpabilité.

Par contre, il ne faut pas que cela devienne systématique !
En effet, si vous avez souvent de ces moments réconfortants au cours desquels vous compensez par la nourriture, il est évident que vous allez à un moment dépasser vos besoins énergétiques journaliers. Il faut alors penser à faire un sérieux développement personnel. Et progresser dans votre comportement alimentaire, il est urgent de comprendre à distinguer la vraie faim de l’envie de manger, vous éviterez ainsi de tomber dans les troubles du comportement alimentaire (TCA).